La santé mentale chez les peuples autochtones

Chapitre 8

En vue de la rédaction de ce chapitre, le Forum a tenu en mai 2016 une assemblée publique à Edmonton. Nous vous présentons ici plusieurs extraits vidéos de cette rencontre, tous maintenant en français.

 

Mise à jour

Ressources

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De gauche à droite: 
Dr Alika Lafontaine, président, Association des médecins autochtones
Karin Pugliese, responsable, Nouvelles et actualités, APTN‪
Emmy Manson, conseillère en santé mentale, Autorité sanitaire des Premières nations de Colombie-Britannique
Dr Andy Greenshaw, Université de l'Alberta (psychiatrie)

De gauche à droite: 
André Picard, chroniqueur en santé publique, The Globe & Mail;
Paula Simon, éditorialiste, The Edmonton Journal;
Duncan McCue, CBC News (modérateur)

Y a-t-il une crise?

Le modérateur, Duncan McCue de CBC News, a demandé aux membres du panel s'ils croyaient que les communautés autochtones étaient confrontées à une crise de santé mentale.

 

Comprendre les différences

Les membres autochtones du panel ont souligné l’importance, pour les journalistes non autochtones, de comprendre les différences auxquelles ils seront confrontés lorsqu’ils se rendent sur des réserves. Le Dr Alika Lafontaine, qui vit et travaille dans une réserve en Saskatchewan, explique à quel point il peut être difficile pour des gens de l’extérieur de comprendre comment le système des réserves fonctionne, comme il a été créé et comment il continue d’exister encore aujourd’hui.

À la recherche d’explications

Qu’est-ce qui fait que les autochtones semblent plus enclins à souffrir de maladies mentales que les non autochtones? André Picard et Emmy Manson expliquent que cela a plus à voir avec les circonstances et les expériences de vie qu’avec la génétique ou la race.

Dépendances : bien faire les choses

Recourir au cliché de «l’indien ivre»; se concentrer sur les jeunes toxicomanes; laisser entendre que les problèmes de dépendance sont endémiques dans toutes les communautés autochtones, voilà une série d’erreurs que font trop souvent les journalistes lorsqu’ils traitent de l’alcoolisme ou de la toxicomanie chez les autochtones.

Peu importe où vous vivez

On entend, on lit et on voit encore trop souvent des reportages qui laissent entendre que les problèmes de santé mentale des autochtones sont en grande partie liés à leur isolement géographique. Mais c’est loin d’être la réalité.

Bâtir des ponts

Comment mieux couvrir les réalités autochtones, par où commencer? Les membres du panel suggèrent de bâtir des ponts, d’établir de vraies relations et d’être capable de sortir de sa zone de confort.

 

Proposer des solutions?

Ce n’est pas le rôle des journalistes de trouver des solutions aux problèmes de santé mentale des autochtones, croit le Dr Andy Greenshaw. Il suggère plutôt aux journalistes de faire un état des lieux le plus précis et véridique possible, et de demander aux gens concernés quelles sont leurs solutions à leurs propres problèmes.

À la recherche du temps et de l’espace

À une époque où les reportages doivent être livrés rapidement et de manière concise, est-ce possible pour les journalistes de produire des reportages qui sortent des sentiers battus et qui vont en profondeur?

Le difficile accès aux soins

Il est important pour les journalistes de comprendre combien c’est difficile pour n’importe qui au Canada d’obtenir des soins de santé mentale. Et c’est encore plus difficile pour les autochtones, qu’ils vivent ou non dans des réserves ou des endroits isolés géographiquement.

 

Prendre soin des autres... et de soi

Nous avons tous un devoir de vigilance envers les personnes vulnérables dont nous racontons les histoires. Les victimes de traumatismes, comme tous les autres groupes défavorisés, doivent être traitées avec soin et considération. Nous ne devons pas les aborder comme on le ferait avec une personne en autorité, qui est redevable de ses décisions. Et enfin, nous devons aussi veiller… sur nous.