Portrait de la stigmatisation

Chapitre 1

Les journalistes affectés aux nouvelles générales ou encore aux faits divers sont ce que l’on pourrait appeler les «premiers répondants» de l’industrie des médias. La façon dont ils couvrent une nouvelle, particulièrement si elle est dramatique, peut avoir une énorme influence sur la perception du public et entretenir la stigmatisation. Voilà pourquoi la connaissance de notions élémentaires au sujet de la maladie mentale est si importante afin justement d’éviter la stigmatisation.


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 Un Canadien sur cinq vit avec un problème de santé mentale. La meilleure façon d’éviter la stigmatisation et les idées préconçues à leur égard est de réaliser à quel point ces problèmes sont répandus. Reconnaître qu’autour de nous des centaines de gens font face à ces enjeux, ou encore les ont surmontés, contribue également à une meilleure compréhension de la situation.

André Picard du Globe and Mail, Sarah Berry de l’Université McGill et Micheal Kirby, de la Fondation Partenaires pour la santé mentale, discutent de santé mentale.

DES JOURNALISTES AUX PRISES AVEC UN PROBLÈME DE SANTÉ MENTALE

Si 20% des Canadiens vivent avec un problème de santé mentale, il en va naturellement de même pour les journalistes. Le pourcentage pourrait même être plus élevé en raison du stress lié à la profession. Mais aujourd’hui, de plus en plus de journalistes sont prêts à reconnaître leurs problèmes - contribuant ainsi à briser les tabous.

Julie Grenon a travaillé comme journaliste pour TVA à Trois-Rivières pendant dix ans. À l’âge de vingt-neuf ans, elle a reçu un diagnostic de trouble bipolaire. Elle travaille toujours pour TVA en tant que rédactrice Web et médias sociaux, mais elle donne également des conférences sur la maladie mentale, se présentant comme l'exemple d'une personne qui a prouvé qu'il est possible d'avoir une vie personnelle et professionnelle équilibrée, tout en vivant avec un problème de santé mentale. 

 

Raymond Décary vit à Montréal et travaille depuis plus de trente ans comme producteur et réalisateur. Il a à son actif de nombreux films et documentaires. Deux de ses plus récents documentaires portent sur la maladie mentale. M. Décary ne cache pas que sa propre « fragilité mentale » est à l’origine de l’intérêt qu’il porte au sujet. Comme pour de nombreuses personnes, c’est à l’adolescence que la maladie est apparue chez lui. Dans l’entretien qu’il a accordé à En-Tête, M. Décary en parle avec passion et il explique la manière dont il aborde le sujet aujourd’hui. 

À Kirkland Lake, en Ontario, Rick Owen, photographe et journaliste, brave les préjugés en écrivant fréquemment au sujet de sa lutte contre la dépression et l’alcoolisme. Voici ce qu’il a écrit pour En-Tête :

Un journaliste aux prises avec des problèmes de santé mentale réclame une meilleure couverture journalistique

À titre de journaliste aux prises avec des problèmes de santé mentale, dont la dépendance, j’ai des opinions très tranchées au sujet du traitement médiatique de la malade mentale. Lire l'histoire complète ici.

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