Techniques d'entrevue
Chapitre 4
Voir, entendre et lire les témoignages de personnes atteintes de maladie mentale est probablement la meilleure façon d’effacer des siècles de préjugés. Tout comme les patients atteints de cancer ou de toute autre maladie, les personnes atteintes de maladie mentale ont beaucoup de choses à raconter à qui sait les entendre.
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LA VOIX DE L’EXPÉRIENCE
L’importance de ces témoignages repose sur le fait que la maladie mentale est beaucoup plus répandue et bien moins effrayante qu’on ne l’a longtemps pensé. Les statistiques sont claires: tous les Canadiens sont touchés, d’une façon ou d’une autre par la maladie mentale, alors il ne peut exister de division entre «eux» et «nous».
Chris Summerville de la Société canadienne de la schizophrénie, Katia Gagnon de La Presse et le psychiatre Phil Klassen discutent de l'importance de réintégrer les personnes atteintes de maladie mentale dans la société civile.
Pour faire entendre dans nos reportage la voix des personnes qui ont une maladie mentale, il faut d’abord savoir les approcher et les interviewer. Certains éprouvent à cet égard une certaine appréhension, mais leur crainte n’est pas fondée. Dans le vidéo, des conseils pratiques de Michel Rochon, du docteur Anthony Feinstein, d'André Picard, de Chris Summeville et de Katia Gagnon.
Enfin, faire entendre la voix de ces personnes suppose y avoir accès, ce qui passe souvent par les professionnels de la santé mentale. Une relation de confiance avec eux, établie sur le long terme, peut permettre de surmonter certaines barrières institutionnelles.
Les journalistes ne sont par ailleurs pas à l’abri de questionnements éthiques, dont nous parlent Hélène Magny, André Picard et Heather Stuart.