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La 3e édition d’En-Tête inclut une nouvelle version du chapitre consacré à la couverture des suicides, en réaction aux nouvelles formes de reportage qui vont au-delà du simple traitement d’incidents isolés. Ce nouveau chapitre devrait être lu avant le contenu du présent site internet, car il propose une approche plus nuancée et plus complète des recommandations de base. 

Cette nouvelle section du site internet propose plusieurs exemples d’application de ces recommandations, qui ont été développées sur une période de plusieurs mois par des journalistes chevronnés et des experts en prévention du suicide.

Le Forum a tenu une table ronde de trois heures sur la couverture journalistique des suicides lors du Congrès national annuel de l’Association canadienne pour la prévention du suicide en octobre 2019, en prévision de l’élaboration de ces nouvelles recommandations en la matière. Plusieurs extraits vidéo de cette table ronde sont d’ailleurs disponibles. Dans le premier extrait, Renata D’Aliesio, qui a dirigé l'équipe du Globe and Mail qui produit «The Unremembered», un dossier sur le suicide au sein des vétérans de l’armée canadienne de retour de la guerre et Ioanna Roumeliotis, de CBC qui a eu un accès inédit à la Commission de transport de Toronto au moment où celle-ci remettait en question la culture du silence entourant les suicides dans le métro; les deux journalistes se sont exprimées sur leur définition d’un journalisme «responsable».

Les recommandations de bonne pratique en matière de couverture journalistique des suicides ne devraient pas constituer un frein à la publication de reportages d’envergure pourtant sur cet enjeu délicat. Nous sommes par ailleurs conscients que ce type de reportage doit être encadré, que cela doit être fait avec rigueur. Nous croyons que lorsque l’intérêt public d’un projet de reportage portant sur le suicide est établi, cela est suffisant pour aller de l’avant, même si cela devait heurter certaines personnes.

Ce principe peut s’appliquer différemment, selon le type de couverture journalistique d’un suicide (fait divers, reportage en profondeur, etc.). Ces catégories ne constituent pas une fin en soi, mais plutôt un point de départ pour amorcer une réflexion éthique sur le sujet.

Si vous ressentez de la détresse, communiquez avec le centre d’aide le plus près de chez vous. En cas d’urgence, appelez le 911, ou rendez-vous à l’hopital de votre région.