Loi et maladie mentale
Chapitre 5
L’enjeu de la non-responsabilité criminelle
Les journalistes ayant à couvrir des procès ont tout intérêt à approfondir leurs connaissances sur les types de verdicts et particulièrement celui de non-responsabilité criminelle pour cause de troubles mentaux. Car on ne sait jamais à quel moment on peut se retrouver à couvrir un procès où ces questions seront au coeur des procédures.
Mise à jour
Avis de recherche : Lorsque leur traitement est en voie d’être complété, les personnes reconnues non criminellement responsables pour cause de troubles mentaux peuvent obtenir des droits de sortie de l’hôpital. Si l’un d’entre eux ne revient pas à l’hôpital à l’heure prévue, il n’est pas rare que la police émette un avis de recherche afin de prévenir la population d’un éventuel danger. Les médias qui publient ces avis de recherche devraient pas ailleurs publier également l’information lorsque ces patients sont finalement rentrés à bon port. Cela aurait pour effet d’éviter la stigmatisation de ces personnes et d’apaiser les craintes du public.
Ressources
Le cas de Vincent Li, qui avait décapité Tim McLean dans un bus Greyhound au Manitoba en 2008, avait bouleversé le public. La schizophrénie de Li n'avait été ni diagnostiquée ni traitée. Au terme de son procès, M. Li avait été déclaré non criminellement responsable pour cause de troubles mentaux. Il a été détenu à l'hôpital pour subir un traitement, avant de finalement être libéré sous surveillance. Il n'a pas récidivé. La journaliste Karen Pauls de CBC a couvert son procès pour meurtre à Winnipeg. Elle a raconté à En-Tête qu'elle avait eu du mal à comprendre la signification du verdict de non-responsabilité criminelle et qu’elle avait ressenti le besoin d’approfondir ses connaissances à ce sujet.